Innovation en amont : Principaux éléments à prendre en compte pour réussir son innovation de façon agile

par | Nov 2, 2022 | Innovation en amont, VoC

Se lancer dans l’innovation, c’est avant tout identifier des opportunités et chercher à leur donner vie. Mais avant de se jeter à corps perdu dans le désir de faire émerger de nouvelles idées, il faut identifier les besoins non comblés. Lors du webinaire d’Informe-Agro, inBe a échangé avec Vivanda Boréal sur la validation et les tests de perception auprès des consommateurs, pour en extraire les meilleures pratiques de l’innovation en amont.

 

Ne pas se précipiter dans le précipice 

De nombreuses entreprises attendent souvent qu’un nouveau produit soit perfectionné avant de concevoir un lancement élaboré. C’est l’équivalent de s’attarder sur les détails techniques et consacrer de l’énergie à des choses qui ne sont pas essentielles à la proposition de valeur, au tout début du processus. Ça peut même représenter une réelle perte de temps. 

Avant tout, il faut s’assurer d’avoir compris le cœur du marché potentiel avant de traiter le reste. C’est la quintessence de l’innovation en amont. Le « POUR QUI (cible) » et le « POURQUOI (problème à régler) » doivent être bien définis dès le début. 

Comme l’a expliqué Pierre-Yves Côté, le cofondateur et entrepreneur de Vivanda Boréal, « la validation en amont auprès des consommateurs a permis à l’entreprise d’être plus efficace au niveau des ressources ». 

 

Zut! Nous sommes allés trop loin

Qui n’a pas fait faux pas en pensant qu’il faille concevoir le produit ou service à tester ET ENSUITE en valider son positionnement, ses allégations, sa proposition de valeur, son aspect différenciateur? Bien que le tout puisse avoir l’air contre-intuitif, il faut inverser ce mode de pensée dans lequel le ‘test marketing’ se trouve comme chaînon de la fin du processus de développement. C’est un raisonnement caduc.

En fait, aller trop loin dans le développement de l’innovation, avant de l’avoir testée en amont, rend la volte-face très difficile et les investissements très inutiles en cas d’échec. 

Très tôt dans le processus de validation, la rétroaction du marché a soulevé le besoin pour Vivanda Boréal de limiter le nombre de produits offerts pour ses consommateurs. Bien que le concept de galettes végétaliennes semblât clair pour l’entreprise, celle-ci est retournée sur ses pas pour valider que ce concept amenait réellement de la valeur et se différenciait sur le marché.

 

 

Prendre une décision sans évaluer ses idées

Que dire des décisions d’entreprise basées sur une bonne intuition (plus communément appelée le « gut feeling »)? Erreur. Il faut évaluer le potentiel des idées et s’assurer de prendre des mesures pour mettre en œuvre les meilleures qui permettent à l’entreprise de croître. La validation et l’évaluation sont les seuls moyens de savoir si l’idée est viable et si elle a de la valeur aux yeux des consommateurs.   

Au départ, Vivanda Boréal avait un concept assez bien défini et une stratégie claire pour se différencier dans le marché en utilisant une protéine distincte de source locale (la gourgane) offrant une proposition unique dans le marché. Cependant, les tests à domiciles et la validation de marché lui ont permis d’identifier un déséquilibre perçu entre la saveur et l’emballage. Le tout en un temps record, grâce à l’innovation en amont. Vivanda Boréal a su prendre un temps de pause afin d’écouter la rétroaction des testeurs pour ajuster le tir au bon moment et lancer un produit dont l’opportunité de succès dans le marché était optimisée. 

 

Les petits pas prennent tout leur sens

Il faut adopter une approche itérative pour être en posture agile et innover dans le bon sens. En scindant le processus de validation en étapes, on se donne la chance d’écouter le marché et de s’adapter conséquemment.